Raphaël Haddad sur le site du CRIF
"J’ai honte pour l’Union Européenne. Honte pour mon Europe. Honte qu’elle ait mis à la tête de sa diplomatie une personne comme Catherine Ashton.
« Mme Ashton est inconsciente des responsabilités qui pèsent sur elle, et gravement déplacée dans un moment important; elle doit abandonner son poste »
En fait, Catherine Ashton ne dit jamais juste. C’est peut être pour cela qu’elle n’a jamais été élue à quelque poste que ce soit de toute sa carrière.
Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie. Je pense aussi aux enfants belges qui ont perdu la vie dans une terrible tragédie. »
Phrase terrible de quelqu’un qui mélange tout et rien. Qui pour déplorer l’assassinat antisémite et froid d’enfants à Toulouse, doit forcement déplorer la mort d’autres enfants, ailleurs.
Phrase abjecte de la plus haute diplomate européenne qui exprimait, alors que les trois petites victimes n’avaient pas encore été enterrées, que son rôle est de préserver un équilibre imaginaire dans la reconnaissance de souffrances, peu importe les circonstances ou le lieu.
Madame Ashton a tenu dans un moment de fragilité émotionnelle des propos scandaleux. Des propos qui obturent la pensée, et proposent comme seule boussole à la parole publique, l’émotion, la même émotion, pour tous, partout, tout le temps, déniant par là – ne nous y méprenons pas –, les souffrances et les situations de chacun.
Mme Ashton est donc inconsciente des responsabilités qui pèsent sur elle, et gravement déplacée dans un moment important; elle doit abandonner son poste.
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