mardi 31 janvier 2012

AUTO-CENSURE: LA MALADIE INFANTILE DE LA DEMOCRATIE MAROCAINE

L’auto-censure consiste à « décourager » par une menace potentielle les opposants ou ceux qui s’engageraient dans des politiques, culturelles par exemple, qui contrarieraient le pouvoir. Pas besoin de répression : Les gens respectent spontanément la règle. C’est ce qui se passait sous le règne précédent. En plus de la répression policière proprement dite.

Je croyais qu’on aurait fait des progrès depuis. Il est vrai que la façade présente mieux. Les apparences sont sauves. Ou alors l’auto-censure est suffisamment ancrée dans les esprits et les comportements, qu’elle en devient aussi normale qu’une formule de politesse.

Venant au Maroc pour une conférence à El Jadida, pour le roman : « Le destin des Sœurs Bennani-Smirès », j’avais contacté quelques institutions pour animer des débats avec les amis de Casablanca. La réponse avait été tout de suite enthousiaste, au point de me faire regretter de ne rester qu’une semaine. Enfin un écrivain qui allait nous expliquer ses engagements politiques (exposés sur les réseaux sociaux) et une vision non-conformiste de l’histoire des relations judéo-musulmanes (dont les lecteurs du roman « du danger de monter sur la terrasse » en avaient eu un aperçu) !

Au départ, je souhaitais aussi mettre l’accent sur mon livre : « Le Printemps des Sayanim ». Définition : Les sayanim – informateurs en hébreu – sont des juifs de la diaspora qui, « par patriotisme », acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence. Sujet sensible, même et surtout au Maroc. Un sujet qui a passionné des centaines d’amis marocains sur les réseaux sociaux.

Mais ces institutions culturelles ont très vite réalisé leur erreur. Soit elles avaient entendu parler de mes écrits et trouvaient des prétextes dilatoires. Soit elles rappelaient quelques heures plus tard, après des recherches sur internet, et annulaient la conférence.

Le pire, je l’ai vécu avec M. Baker Saddiki, responsable de l’espace Saddiki, Boulevard Ghandi à Casablanca. Son 1er mail du 21 décembre 2011 était absolument enthousiaste. Grande soirée en perspective, avec médias et large communication. Echange de mails et de documents divers. Date fixée pour la conférence : le 26 janvier 2012. Et puis le 13 janvier, 2 jours avant la campagne de promotion dans la presse, changement brutal. Annulation pour cause de « travaux urgents » et durables. Quelques personnes qui connaissent bien les lieux m’ont affirmé que le 26 janvier, à l’heure où je donnais ma conférence à l’USM de Casablanca, il n’y avait pas de travaux particuliers sur le site de la fondation Saddiki. Tant de pusillanimité et de bêtise !

Mais je comprends leur panique. Je ne suis pas du genre à reprendre les « vérités » assénées par l’establishment sur l’harmonie et la coexistence parfaites entre juifs et musulmans. Les juifs marocains ont toujours été des sujets mineurs, au sens « arendtien » du terme. Le juif marocain n’a pas à ouvrir sa gueule. Mais je ne suis pas un « juif de cour », expression empruntée à Abraham Serfaty qui écrivait :
« Pourquoi suis-je le seul exilé dont on refuse le retour chez lui, fût-ce dans les geôles du roi ? La Maghzen ne peut et ne pouvait tolérer que nous ayons une voix citoyenne. Le Maghzen ne date pas de Hassan II. Le premier Mellah à Fès a été fondé par les Mérinides en 1438. Ce fut la tutelle des juifs qui devaient rester inaudibles, sauf les juifs de cour dont il se servait. Un juif opposant, c’est impensable. »

Ou comme M. Serge Berdugo qui se répand urbi et orbi sur cette image idyllique. Car enfin, « les faits sont têtus » disait Lénine, pourquoi 99,5% des juifs marocains sont partis et continuent à partir ? Pourquoi tous les bacheliers juifs, depuis 40 ans, vont étudier à l’étranger et ne reviennent plus ?

Et voilà par exemple une autre vérité qu’on n’aime pas entendre. Abraham Serfaty : « Je dis que la campagne menée dans les journaux de l’Istiqlal en 1961 et qui fut rééditée en 1967 était du racisme. Elle alimentait fortement les desseins de la bourgeoisie juive et du sionisme. »

La population juive au Maroc, qui se réduit comme peau de chagrin chaque année, sert plutôt de vitrine pour l’extérieur, de faire-valoir pour une co-existence artificielle. Voilà ce que disait Simon Lévy dans une interview en 2011 :
Vous avez évoqué tantôt une sorte de marginalisation à l’égard des juifs marocains…
« Il s’agit en effet d’une décision politique. Un historien a remarqué en 2000 qu’il n’y avait aucune mention de toute une partie des Marocains (l’héritage juif) dans les manuels scolaires des enfants pendant 33 ans. Dans ce cas, comment voulez-vous que cette génération s’identifie ou reconnaisse une composante importante de son histoire et de son identité? Malheureusement, tout ce que cette génération sait des juifs aujourd’hui se rapporte uniquement au conflit israélo-palestinien. Néanmoins, il existe encore une génération plus âgée qui garde toujours en mémoire cet héritage de la société marocaine, surtout dans certaines campagnes où des gens se souviennent encore de leurs voisins juifs, de leurs noms, de leur mode de vie, etc. »

Mais ce sont des questions qu’il vaut mieux ne pas soulever publiquement. Gardons notre belle image d’épinal.

Il y a une autre raison à la répugnance des responsables bien-pensants à me voir prendre la parole dans mon pays. Je suis engagé politiquement. À gauche. Mon blog et mes 2 pages Facebook en font foi.

Je milite pour une Palestine unie et démocratique. Je ne défends pas – et je critique durement – la politique de « dialogue » avec un état qui continue, impunément, agressivement, cyniquement, à coloniser et à détruire les structures sociales, économiques et culturelles de la société palestinienne.

Cette politique de « dialogue », bien servie par un autre « juif de cour », le sayan André Azoulay, n’a eu pour résultat jusqu’à présent qu’à légitimer la mainmise sioniste sur toute la Palestine.

Que des dirigeants sionistes, comme la « bouchère de Gaza », arrivent au Maroc, à Tanger, comme en terrain conquis, et reçus avec les honneurs, je trouve cela indigne d’un pays arabe et musulman.

Les responsables culturels qui ont retourné leur veste, ne sont pas allés chercher leurs instructions au Palais ou au ministère de l’Intérieur. Pas la peine. Ils ont intégré la pensée unique et ne veulent surtout pas prendre le risque de déplaire. On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. De bons soldats qui ont assimilé l’auto-censure.

Malheureusement, cette attitude, qui ne recouvre pas seulement les questions qui me touchent personnellement, mais des sujets bien plus graves pour la démocratisation de la société, constitue un frein aux débats et à l’expression libre des opinions.
Mohamed Arkoun avait dit un jour, dans une conférence tenue à Casablanca dans les années 80 : « Les sociétés arabes ne connaîtront une révolution authentique, que lorsque la parole sera réellement libérée, dans tous les domaines, sans exception. »

Jacob Cohen

mardi 17 janvier 2012

"Etat juif et démocratique"? La belle arnaque sioniste !

Que diraient le CRIF et les juifs du monde entier si on leur appliquait cette discrimination?
Une pluie de critiques s'est abattue jeudi sur la décision de la Cour suprême d' «Israël » entérinant une loi interdisant aux Palestiniens mariés à des Arabes originaires des territoires occupés de résider dans l’entité sioniste.
La plus haute institution judiciaire israélienne a repoussé mercredi par six voix contre cinq un appel de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme et d'une députée d'opposition de gauche, Zeava Galon, contre cette loi adoptée en juillet 2003 et renouvelée depuis tous les ans.
"C'est un texte discriminatoire qui dit aux Arabes: si vous voulez vous marier avec un ou une Palestinienne vous n'avez qu'à partir", a déploré Zeava Galon à la radio publique.
"La Cour suprême a ainsi failli à son devoir de défense du principe de l'égalité de tous les citoyens devant la loi et de lutte contre le racisme", a-t-elle ajouté.
"C'est un jour noir pour les droits de l'Homme et la Cour suprême", a pour sa part affirmé l'Association pour les droits civiques en « Israël » (ACRI) dans un communiqué.
Le commentateur juridique de la radio publique Moshé Negbi a également critiqué cette décision. Selon lui, "c’est la première fois que la Cour suprême privilégie le caractère juif au détriment du caractère démocratique".
Depuis 1993, plus de 100.000 Palestiniens ont obtenu par mariage dans le cadre de la réunification des familles un permis de séjour dans les territoires occupés en 1948. Mais ces autorisations ont fortement diminué ces dernières années, jusqu'à un millier par an selon le ministre israélien de l'Intérieur Eli Yshaï.
Source: Agences

mercredi 11 janvier 2012

Les sionistes "découvrent" des juifs en Papouasie, bon pour les colonies.

Shema Israël chez les Gogodalas
par Gerard Fredj
Le film est réalisé dans un village de l'ethnie Gogodala, en Papouasie Nouvelle Guinée.
Un accent presque parfait, l'hébreu est très nettement compréhensible.
Alors les Gogodala sont-ils des descendants – encore – des dix tribus perdues d'Israël?
L'ethnie qui regroupe environ 25 000 individus, affirme sa judéité, dans son discours, dans son histoire et ses pratiques rituelles.
Selon leur légende, ils appartiennent à une tribu perdue d'Israël arrivée il y a plusieurs milliers d'années dans un lagon du Pacifique entre Australie et Nouvelle Zélande.Ils sont encore chasseurs et cueilleurs, mais ne dédaignent pas la modernité.
Ils marquent Yom Haatsamout et une délégation a traversé la planète en 2007 pour se rendre en Israël –qui pour l'instant ne s'intéresse pas à eux.
En 2010, une tribu du Zimbabwe, les Lembas, forte de 80 000 membres, et qui eux aussi se déclarent juifs, avait vu sa revendication confirmée par des chercheurs britanniques qui avaient démontré qu'ils étaient porteurs de "gènes sémitiques" –notamment d'un gène récurrent chez les populations juives- et vraisemblablement liés au peuple juif.
Selon la tradition orale des Lembas, leurs ancêtres étaient sept juifs qui ont quitté la Terre Sainte il y a 2500 ans, bien avant la destruction du second Temple, via le Yémen, pour gagner l'Afrique où ils s'installèrent.

Le chef des Gogodalas a tenté l'expérience mais sans succès : la même équipe scientifique britannique n'a pu que leur confirmer qu'ils ne portaient aucun gène de type sémite.

Le thème des tribus perdues d'Israël reste une aventure récurrente et on a vu fleurir des filiations de ce genre aux quatre coins du monde, des Khazars, aux Peuls de l'Afrique de l'ouest en passant par les Falashmuras d'Ethiopie.

Vraies pour certaines (probables comme pour les lembas) ou fausses (comme vraisemblablement pour les Gogodalas), ces filiations sont assises sur des légendes orales et des pratiques fort anciennes qui restent troublantes.

Dans le cas de cette tribu, leurs "traditions juives" proviennent vraisemblablement des premiers explorateurs ou paradoxalement des missionnaires chrétiens évangélistes, qui auraient présenté l'identité juive de Jésus que les indigènes auraient adoptées, les récits de l'Ancien testament ayant fait le reste.

mardi 10 janvier 2012

Un COLON sioniste devient juge à la Cour suprême d'Israël. L'extrême-droite s'en réjouit

Cour Suprême : Noam Solberg parmi les nouveaux juges!

« Il s’agit d’une grande joie et de la victoire du bon sens » exultait Zeev Elkin (Likoud). Et aussi d’une gifle bienvenue et amplement méritée pour Ahmad Tibi (Raam-Taal), qui venait de déposer une proposition de loi interdisant à un juif habitant la Judée-Samarie ou la partie orientale de Jérusalem d’être nommé juge à la Cour Suprême.
Après une période de tractations intenses et de désaccords au sein de la Commission de choix des Juges, cette dernière est arrivée à une entente pour la nomination de quatre nouveaux juges à la Cour Suprême, et parmi eux Noam Solberg, dont la nomination éventuelle avait fait « scandale » du simple fait qu’il habite à Alon Shevout dans le Goush Etzion ! Les trois autres nominés sont Tsvi Silberthal, candidat favori de la présidente Dorit Beinish, Ouri Shoham et Daphna Barak-Erez.
Le ministre de l’Education Gidon Saar s’est félicité de ces nominations « qui reflètent l’arrivée du pluralisme au sein de la Cour Suprême ». Il semble que l’activisme des députés Likoud pour réformer la Cour Suprême ait finalement poussé les membres de la Commission à se mettre d’accord une fois pour toutes sur les noms des nouveaux juges. Ouri Ariel (Ihoud Leoumi), membre de cette Commission, s’est également réjoui du résultat, indiquant « que malgré toutes les craintes et les critiques, cette Commission nouvelle version fonctionne comme il faut et finira par redorer le blason de la Cour Suprême ».
Dorit Beinish, qui s’inquiète énormément de voir sa caste perdre le pouvoir absolu sur le système judiciaire, avait eu le toupet de déclarer lors d’une réunion de la Commission : « Je n’ai pas de problème avec le juge Solberg. C’est un homme capable. Mais le faire entrer à la Cour Suprême en tant que juge de droite est très problématique !! » Cette réflexion est d’autant plus déplacée que deux parmi les trois autres juges sont connus pour leurs opinions de gauche. Autre bonne nouvelle dans ces nominations, le fait que l’ancien Conseiller juridique du gouvernement, Meny Mazouz, n’ait pas été choisi. Mazouz, tout comme l’ancien président Prof. Aharon Barak et l’actuelle, Dorit Beinish, est un chaud partisan de l’interventionnisme de la Cour Suprême dans les affaires politiques, y compris au moyen d’invalidation de lois votées par les députés.
de la victoire, gidon, ministre de l education

Un COLON à la Cour Suprême. L'extrême-droite sioniste s'en réjouit

Cour Suprême : Noam Solberg parmi les nouveaux juges!

« Il s’agit d’une grande joie et de la victoire du bon sens » exultait Zeev Elkin (Likoud). Et aussi d’une gifle bienvenue et amplement méritée pour Ahmad Tibi (Raam-Taal), qui venait de déposer une proposition de loi interdisant à un juif habitant la Judée-Samarie ou la partie orientale de Jérusalem d’être nommé juge à la Cour Suprême.
Après une période de tractations intenses et de désaccords au sein de la Commission de choix des Juges, cette dernière est arrivée à une entente pour la nomination de quatre nouveaux juges à la Cour Suprême, et parmi eux Noam Solberg, dont la nomination éventuelle avait fait « scandale » du simple fait qu’il habite à Alon Shevout dans le Goush Etzion ! Les trois autres nominés sont Tsvi Silberthal, candidat favori de la présidente Dorit Beinish, Ouri Shoham et Daphna Barak-Erez.
Le ministre de l’Education Gidon Saar s’est félicité de ces nominations « qui reflètent l’arrivée du pluralisme au sein de la Cour Suprême ». Il semble que l’activisme des députés Likoud pour réformer la Cour Suprême ait finalement poussé les membres de la Commission à se mettre d’accord une fois pour toutes sur les noms des nouveaux juges. Ouri Ariel (Ihoud Leoumi), membre de cette Commission, s’est également réjoui du résultat, indiquant « que malgré toutes les craintes et les critiques, cette Commission nouvelle version fonctionne comme il faut et finira par redorer le blason de la Cour Suprême ».
Dorit Beinish, qui s’inquiète énormément de voir sa caste perdre le pouvoir absolu sur le système judiciaire, avait eu le toupet de déclarer lors d’une réunion de la Commission : « Je n’ai pas de problème avec le juge Solberg. C’est un homme capable. Mais le faire entrer à la Cour Suprême en tant que juge de droite est très problématique !! » Cette réflexion est d’autant plus déplacée que deux parmi les trois autres juges sont connus pour leurs opinions de gauche. Autre bonne nouvelle dans ces nominations, le fait que l’ancien Conseiller juridique du gouvernement, Meny Mazouz, n’ait pas été choisi. Mazouz, tout comme l’ancien président Prof. Aharon Barak et l’actuelle, Dorit Beinish, est un chaud partisan de l’interventionnisme de la Cour Suprême dans les affaires politiques, y compris au moyen d’invalidation de lois votées par les députés.
de la victoire, gidon, ministre de l education

lundi 9 janvier 2012

L'apartheid sioniste sur l'eau exaspère les "sayanim" français

Claude Goasguen déplore les propos tenus à l’égard d’Israël dans le rapport d’information de Jean Glavany, déposé devant la commission des Affaires étrangères, à propos de la géopolitique de l’eau au Moyen-Orient.

Les propos tenus par le rapporteur socialiste sont en effet totalement inacceptables. Dans l’encadré n°3 intitulé « l’eau révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient », le rapporteur n’hésite pas à qualifier de nouvel apartheid à l’égard des palestiniens, la politique de l’Etat d’Israël.

Ces propos d'une extrême gravité mettent en cause non seulement, un état reconnu depuis 1948 par l'ONU et qui a des liens d'amitié avec la France, mais laisse entendre que la France accepterait qu'un de ses partenaires puisse pratiquer une telle politique ségrégationniste.

Pour lire le rapport en question, cliquer ici: http://claudegoasguen.typepad.com/files/rapport-dinformation-sur-la-g%C3%A9opolitique-de-leau-au-moyen-orient.pdf

samedi 7 janvier 2012

Le régime sioniste ressort de nouveau Hitler pour terroriser le gouvernement suisse qui rencontre Ahmadinedjad

Piqué dans un site ultra-sioniste:

Le torchon brûle plus que jamais entre la Suisse et Israël. Ilan Elgar, l’ambassadeur d’Israël à Berne, compare
dans un entretien publié dimanche la rencontre entre le président helvétique Hans-Rudolf Merz et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad avec la politique d’apaisement pratiquée à l’égard
d’Hitler.
Comme dans les années 1930, avec la politique d’”appeasement” qui sacrifia la Tchécoslovaquie au nom de la paix,
il n’est aujourd’hui pas possible de modérer un gouvernement dangereux avec des concessions, déclare l’ambassadeur israélien dans une interview à “NZZ am Sonntag”.
La vive réaction israélienne qui a suivi la rencontre entre les deux présidents est aussi due au fait qu’elle a eu
lieu la veille de la Journée de commémoration annuelle de l’Holocauste. “Ce qui a été dit au président iranien ne joue aucun rôle. La rencontre à un tel niveau, les images qui ont été prises,
étaient pour nous de mauvais signaux”, souligne Ilan Elgar.
Pour ce dernier, l’entourage de Mahmoud Ahmadinejad a dû se tordre de rire en prenant connaissance des critiques
faites à la Suisse. L’ambassadeur relève qu’à l’exception de la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, puis de Hans-Rudolf Merz, aucun autre dirigeant occidental de haut
rang n’a rencontré Mahmoud Ahmadinejad.
Selon Ilan Elgar, les relations entre Israël et la Suisse n’ont malheureusement jamais été aussi mauvaises
qu’actuellement. Avant le cas helvétique, Israël n’avait qu’une seule fois rappelé un ambassadeur installé dans un pays européen. C’était en 1986, lorsque Kurt Waldheim fut élu à la présidence
autrichienne malgré un passé d’officier dans l’armée nazie.
En mars 2008, Mme Calmy-Rey avait rencontré Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran dans le cadre de la signature d’un
important contrat d’approvisionnement en gaz naturel conclu par une entreprise suisse avec l’Iran. Ce contrat avait été critiqué par les Etats-Unis et le président du Congrès juif mondial, Ronald
Lauder. En mai 2008, aucun ministre suisse n’avait été invité aux festivités marquant le 60e anniversaire de l’Etat d’Israël. Il est utile de noter que Calmy Ray avait alors porté le foulard
islamique lors de son séjour sur place… Elle souhaitait “ne pas choquer la communauté chiite”…

vendredi 6 janvier 2012

Israël: terre refuge pour les gangsters juifs au CO2

Arnaque au CO2, la vie dorée des Marseillais réfugiés en Israël

Installés près de Tel-Aviv, ils sont suspectés d'avoir détourné des millions d'euros sur le marché des droits à polluer
Station balnéaire huppée, Herzliya est considéré comme le
Station balnéaire huppée, Herzliya est considéré comme le "Neuilly" israélien. C'est là que vivent plusieurs familles marseillaises qui ont fait fortune dans l'arnaque à la TVA.
Dans le grand banditisme, on les appelle "les mecs du CO2". Avec un mélange d'envie et de colère. Envie parce qu'ils ont monté une arnaque d'une ampleur inégalée, qui leur a permis de détourner des centaines de millions d'euros. Colère parce qu'ils ont grugé au passage quelques petits voyous, qui ont pris tous les risques en jouant les hommes de paille dans des sociétés et ont vu leur passer sous le nez de colossaux profits.
Conséquence, "les mecs du CO2" ont le Milieu aux trousses, qui réclame sa part du gâteau. Il n'est pas le seul à les rechercher : depuis une alerte Europol, des instructions judiciaires ont été ouvertes dans plusieurs pays. À Paris, on compte une dizaine d'enquêtes préliminaires et autant d'instructions, réparties entre les juges du pôle financier et ceux du pôle de lutte contre la délinquance astucieuse. À Marseille, l'une d'elles a récemment permis la mise en examen des gérants de deux sociétés.

Les débuts de l'affaire

L'embrouille remonte au 1er janvier 2008, lorsque le protocole de Kyoto a instauré pour les sociétés un système de droit à émettre des quantités limitées de dioxyde de carbone (CO²). Des "droits à polluer" que les meilleurs élèves peuvent revendre aux cancres. Problème, des escrocs ont compris qu'ils pouvaient s'enrichir en intervenant sur ce marché... et en facturant une TVA qu'ils ne remboursaient pas (voir infographie page 2 de l'édition La Provence du 4 janvier 2012). À la clef, d'incroyables profits réalisés sur le dos des États : une note d'Europol parle de 5 milliards d'euros partis en fumée...

Qui sont "les mecs du CO2", ces as de la carambouille écolo qui ont remis au goût du jour une technique inventée dans les années 70 ? Les enquêtes en cours renvoient vers la "jewish connection", lointains descendants des frères Zemmour, ces pieds-noirs qui "tenaient" Paris dans les années 70 et ont été portés à l'écran dans "Le Grand Pardon". Depuis les affaires du "Sentier", dans les années 90, ils avaient plus ou moins disparu des radars, en dehors d'escroqueries à la téléphonie mobile. "Tout a changé avec le carbone, confie un enquêteur. En quelques mois, ils ont amassé une fortune considérable. Le temps qu'on s'en rende compte, ils avaient disparu".

Aller-retour à Miami

En première ligne de l'arnaque se trouvaient plusieurs familles marseillaises, des frères et des soeurs aujourd'hui installés en Israël. Début 2008, elles se sont jetées sur le CO2. "Il fallait aux fraudeurs à peine 15 secondes et quelques clics pour toucher le jackpot", explique un cadre de Sagacarbon, une société toujours active dans la vente des droits à polluer. Seule condition, avoir la mise de départ, les échanges se payant cash.

Pour se mettre à l'abri, ces familles ont utilisé "la loi du retour" : votée en 1950 par la Knesset, elle garantit à tout juif le droit d'immigrer en Israël et évite les extraditions. Selon nos informations, elles se sont alors implantées à Herzliya, une station balnéaire huppée proche de Tel-Aviv. Particulièrement dans le quartier de Pituach, considéré comme le "Neuilly" israélien.

Une vie de rois .. qui a ses limites

Aurait alors débuté une folle existence, avec yachts, déplacements en hélicoptères, villas à 20 millions de shekels (5 millions de dollars), escapades en jet en Floride... Il se dit même que les Black Eyed Peas auraient participé à une fête privée. "Pour contourner le système bancaire israélien, l'argent était caché dans des sociétés avec des porteurs, décrypte un financier de Tel-Aviv. Ce sont ces sociétés qui réglaient les dépenses...".

La roue a toutefois fini par tourner. Mi-2009, la France a pris des mesures pour sécuriser le marché du carbone. Un an plus tard, ses enquêteurs débarquaient à Tel-Aviv, comme le révélait alors la Chambre de commerce France-Israël. Dans le même temps, les Marseillais d'Herzliya ont connu une double attaque du Milieu : d'un côté, leurs anciens comparses français les ont retrouvés pour les faire chanter; de l'autre, la mafia russe qui est puissante en Israël a tenté de les racketter.

Fin 2010, l'assassinat en France d'un homme considéré comme le chef du gang parisien du CO2 a montré que la fête était finie. La veille, il était encore en Israël... "Ils ont alors pris des mesures de sécurité extraordinaires", assure Jérôme Pierrat, auteur de "La criminalité internationale en France" (Denoël). À Herzliya, on a vu d'anciens militaires recrutés comme gardes du corps accompagner les enfants à l'école. Soudainement, la petite communauté s'est faite très discrète et les autres Français installés là s'en sont éloignés. Ce qui ne les aurait pas dissuadés pour autant de poursuivre leurs combines internationales : selon Europol, les escrocs à la TVA interviendraient désormais sur les marchés du gaz et de l'électricité.

Fred GUILLEDOUX

APARTHEID de l'occupant sioniste sur l'eau: selon un rapport parlementaire français

L'eau, révélatrice d'un nouvel apartheid au Moyen Orient

Mise en place en 1948 par le premier ministre F. Malan, l'apartheid a vu le développement différencié des groupes ethniques en Afrique du Sud pendant un demi siècl.
Cette politique consistait à la fois en une ségrégation raciale et spatiale (cloisonnement des populations noires et "coloured" dans des espaces confinés appelés bantoustans) mais aussi en une ségrégation citoyenne, les libertés d'une partie de la population (restriction du droit d'aller et venir, du droit de se rassembler dans les lieux publics, violences policières) étant bafouées.(…)

Bien sûr, comparaison n'est pas forcément raison : la Palestine n'est pas l'Afrique du Sud, et les années 2010 ne sont pas celles d'avant 1990.
Pourtant, il est des mots et des symboles qui par leur force peuvent avoir une vertu pédagogique.
Or, tout démontre, même si bien peu nombreux sont ceux qui osent employer le mot, que le Moyen-Orient est le théâtre d'un nouvel apartheid.

La ségrégation y est raciale mais comme on n'ose pas le dire, on dira pudiquement "religieuse". Pourtant, la revendication d'un état "Juif" ne serait-elle que religieuse ?

La ségrégation est spatiale également : le mur élevé pour séparer les deux communautés en est le meilleur symbole. La division de la Cisjordanie en trois zones, A, B et C en est une autre illustration :
L'armée israélienne a transféré à l'Autorité palestinienne la responsabilité des affaires civiles, c'est-à-dire la fourniture de services à la population, dans les zones A et B. Ces deux zones, qui contiennent près de 95 % de la population palestinienne de Cisjordanie, ne représentent que 40 % du territoire.
La zone C reste entièrement placée sous l'autorité de l'armée israélienne. Cette zone représente 60 % du territoire de la Cisjordanie, avec toutes les réserves foncières et l'accès aux ressources aquifères, ainsi que toutes les routes principales.

La ségrégation est aussi hautaine et méprisante ("ces gens-là ne sont pas responsables"…répètent à l'envie certains responsables israéliens), vexatrice et humiliante (les passages aux check point sont restreints ou relâchés sans prévenir) voire violentes (la répression des manifestations fait régulièrement des morts…).

C'est donc bien d'un "nouvel apartheid" qu'il s'agit.
Et dans cette situation, l'eau est ainsi un élément particulier du conflit entre Palestiniens et Israéliens, au point qu'elle constitue le "5ème volet" des accords d'Oslo.

La Déclaration d'Oslo du 13 septembre 1993 reconnaît les droits des Palestiniens sur l'eau en Cisjordanie. L'accord intérimaire de Taba du 28 septembre 1995 prévoit un partage des eaux jusqu'à la signature d'un accord permanent. Mais ce partage est incomplet : il ne porte que sur les aquifères ; le Jourdain en est exclu, les Palestiniens n'y ayant plus accès.

Ensuite il gèle les utilisations antérieures et ne répartit que la quantité d'eau encore disponible, c'est dire 78 mètres cubes de l'aquifère oriental. Il est donc très défavorable aux Palestiniens qui n'exploitent que 18 % des aquifères ; soit 10 % de l'eau disponible sur le territoire.
C'est pourquoi sans règlement politique global, on voit mal comment ce qui est devenu un véritable "conflit de l'eau" pourrait trouver une solution.

Quelles sont donc les caractéristiques de ce "conflit de l'eau" ?
Du point de vue "hydrique", il concerne avant tout le fleuve Jourdain, où sont réunis tous les éléments prompts à déclencher une "crise de l'eau" : depuis le début du conflit, guerre après guerre, les "extensions territoriales" d'Israël, qu'on le veuille ou non, s'apparentent à des "conquêtes de l'eau", que ce soit des fleuves ou bien des aquifères.
Or, l'eau est devenue au Moyen-Orient bien plus qu'une ressource : c'est une arme.

Pour comprendre la nature de cette "arme" au service de ce "nouvel apartheid", il faut savoir, par exemple, que les 450 000 colons israéliens en Cisjordanie utilisent plus d'eau que 2,3 millions de Palestiniens.

Sachons aussi entre autres multiples exemples que :
- la priorité est donnée aux colons en cas de sécheresse en infraction au droit international ;
- le mur construit permet le contrôle de l'accès aux eaux souterraines et empêche les prélèvements palestiniens dans la "zone tampon" pour faciliter l'écoulement vers l'ouest ;
- les "puits" forés spontanément par les Palestiniens en Cisjordanie sont systématiquement détruits par l'armée israélienne ;
- à Gaza les réserves d'eau ont été prises pour cible en 2008-2009 par les bombardements.
- et comme les zones A et B ne sont pas d'un seul tenant, mais fragmentées en enclaves entourées par des colonies israéliennes et par des routes réservées aux colons, ainsi que par la zone C, cette configuration entrave le développement d'infrastructures performantes pour l'approvisionnement en eau et l'évacuation des eaux usées.

La plupart des Palestiniens résident dans les zones A et B, mais les infrastructures dont ils dépendent se trouvent dans la zone C ou la traversent. Les déplacements des Palestiniens dans la zone C sont limités ou interdits ; l'armée israélienne autorise rarement les travaux de construction ou d'aménagement.

On peut citer plusieurs exemples de stations d'épuration programmées par le ministère palestinien de l'Eau et qui sont "bloquées" par l'administration israélienne.

Les Israéliens reprochent aux Palestiniens l'existence de puits non contrôlés responsables de pompages excessifs et d'une salinisation des aquifères. Ils citent l'exemple de Gaza où l'aquifère est en passe d'être perdu. Ils reprochent également l'absence de traitement des eaux.
Seuls 31 % des Palestiniens sont raccordés.

Mais le Comité n'a approuvé que 50 % des projets palestiniens, avec d'énormes retards, alors que son autorisation doit encore être suivie d'une autorisation administrative pour la zone C.

L'appropriation des ressources par les colonies et par le tracé du mur est également troublant. La surexploitation des aquifères est avérée.
Les Israéliens se fondent sur la théorie de la première appropriation pour défendre leurs droits et refusent toute gestion partagée dans une vision sécuritaire de l'eau. Israël propose des solutions, parfois intéressantes, mais où il garderait la maîtrise de l'eau.

Il a semblé à la mission que le pays préférerait abandonner les aquifères, en finissant de développer le dessalement, plutôt que de mettre en place une gestion partagée. Il n'y aura pas de partage de l'eau sans solution politique sur le partage des terres.

Pourtant, un comité conjoint sur l'eau (Water joint committee) a été créé par les accords d'Oslo II. Il a compétence pour toutes les questions d'eau relative aux seuls Palestiniens sur le territoire de la Cisjordanie. Ce n'est donc pas un organisme de gestion partagée et encore moins de bassin. Il fonctionne en outre sur le mode du consensus ce qui donne de facto un pouvoir de veto à Israël.

jeudi 5 janvier 2012

Alain GRESH démystifie le pacifisme d'un intellectuel sioniste "de gôôche"

Les préjugés « ordinaires » d’un écrivain israélien par Alain Gresh

A. B. Yehoshua est incontestablement un grand écrivain israélien. Mais, bien qu’ayant soutenu et la guerre contre le Liban en 2006 et l’invasion de Gaza il y a trois ans, il prétend appartenir au « camp de la paix ». De la paix des cimetières, faudrait-il préciser. Car sa pensée est fondamentalement coloniale, ne concevant l’Autre, le Palestinien, que comme profondément différent.

Dans une libre opinion publiée par le quotidien Haaretz le 2 janvier et intitulée « An unwelcome intro to the binational state », il veut répondre à Avraham Burg, l’ancien président du parlement israélien, et sans doute l’une des plus courageuses personnalités du pays. Celui-ci écrivait, dans « Now it’s your turn » (Haaretz, 23 décembre), qu’il n’existerait demain qu’un seul Etat entre la Méditerranée et le Jourdain et que celui-ci serait aussi peu démocratique qu’Israël aujourd’hui.

« Même si, parmi nous, beaucoup croient qu’il est possible d’empêcher la création d’un tel Etat par des mesures politiques énergiques, il faut pourtant s’y préparer, à la fois intellectuellement et émotionnellement, tout comme nous nous préparons à d’autres situations d’urgence. L’objectif de cette préparation est de garantir qu’un Etat binational ne sapera pas la structure démocratique d’Israël, et ne détruira pas complètement l’identité collective juive-israélienne qui a pris forme au cours des dernières décennies.

L’avènement d’un Etat binational ne serait pas seulement dû aux agissements d’Israël, mais serait également le résultat de la coopération silencieuse des Palestiniens, tant à l’intérieur d’Israël qu’au-delà de ses frontières. Même les membres pragmatiques du Hamas veulent entraîner Israël, comme une première étape, vers une telle éventualité.

(...) « Pour le peuple palestinien, un Etat binational dans l’intégralité du grand Israël est une meilleure option que le morceau de Palestine haché et découpé qui pourrait être arraché des griffes d’Israël après beaucoup de peine et de sang ».

« Grâce à la puissante économie d’Israël et ses liens étroits avec l’Occident, un Etat binational, même à moitié démocratique, pourrait promettre aux Palestiniens une vie meilleure et plus sûre, et (surtout) un territoire plus vaste que celui qui pourrait être obtenu après des dizaines d’années de campagne menée avec l’objectif d’obtenir toute la Palestine.

(…) Cette vision d’un Etat binational explique peut-être l’obstination de l’Organisation de libération de la Palestine, à la fois au sommet de Camp David en 2000 et pendant les négociations entre l’Autorité palestinienne et le gouvernement Olmert. Elle pourrait aussi avoir influencé la position de l’Autorité palestinienne au cours des derniers contacts avec le gouvernement israélien actuel, une position destinée à empêcher l’émergence d’une véritable solution. »

Ah bon ? On sait que selon la propagande israélienne, au sommet de Camp David de 2000 entre Ehud Barak et Yasser Arafat, le premier ministre israélien avait présenté une offre généreuse que les Palestiniens auraient rejeté. Pourtant, les mémoires de la plupart des protagonistes — y compris américains — publiées depuis confirment qu’il n’en a rien été. Que Barak n’a jamais proposé de rendre même 95 % des territoires occupés. Qu’il avait décidé, avant même le sommet, de faire porter la responsabilité d’un échec prévisible sur Yasser Arafat. C’est Barak qui a inventé l’idée qu’il n’y avait pas de partenaire palestinien pour la paix (lire « Le “véritable visage” de M. Ehoud Barak », Le Monde diplomatique, juillet 2002). Yehoshua peut-il ignorer tous ces témoignages ? Peut-il ignorer la responsabilité de Barak, qualifié à juste titre par Uri Avnery de « criminel de paix » ?

Quant aux négociations entre Mahmoud Abbas et Ehud Olmert, on nage aussi en pleine propagande israélienne. Je renvoie Yehoshua au journal, très instructif, d’un des négociateurs palestiniens, Ziyad Clot : Il n’y aura pas d’Etat palestinien, Max Milo, 2010.

A moins que l’intransigeance de la direction palestinienne corresponde, pour Yehoshua, au fait de ne pas accepter que les 22 % de la Palestine historique qu’elle réclame soient encore amputés, que l’Etat palestinien n’ait aucune souveraineté, ni sur son espace aérien ni sur ses frontières, bref, que ce soit un simple bantoustan.

Mais le meilleur est à venir. L’écrivain affirme que cette volonté des Palestiniens d’avoir un Etat binational « explique aussi la passivité sinon incompréhensible des Palestiniens quant à l’organisation de protestations civiles et non violentes contre les colonies. Peut-être cela explique-t-il qu’ils restent dans leur lit quand des voyous brûlent leurs mosquées ».

Mépris ? Impudence ? Ignorance ? L’écrivain ne connaît-il pas l’histoire de la première Intifada (non violente) ou celle de la seconde, souvent armée ? Ont-elles réussi à stopper la colonisation ? Quant à parler de Palestiniens qui dorment pendant que des voyous brûlent leurs mosquées, c’est oublier que les colons bénéficient de la protection de l’armée, qu’ils sont souvent armés et n’hésitent pas à tuer – pendant que Yehoshua écrit ses chroniques dans Haaretz...

Et l’auteur de conclure que, si l’on veut éviter cet Etat binational, il faudra « persuader les Palestiniens de se mobiliser » pour cette solution à deux Etats. Le problème du colonisateur est de toujours rejeter sur le colonisé la faute : celle d’être arriéré, celle de ne pas se mobiliser selon les normes qu’il fixe, celle de dormir dans son lit douillet.

http://blog.mondediplo.net/2012-01-04-Les-prejuges-ordinaires-d-un-ecrivain-israelien

MARWAN BARGHOUTI: Un authentique résistant

Un jour après la première réunion entre les négociateurs israéliens et palestiniens depuis presque seize mois, de hauts responsables palestiniens ont exprimé, mercredi 4 janvier 2012, leur insatisfaction à l'égard des pourparlers et appelé à une troisième Intifada.

« Le processus de paix a échoué, il est fini, ce n'est plus la peine de tenter désespérément de ressusciter un cadavre et j'appelle à cesser d'entretenir l'illusion qu'on peut bâtir dessus », a écrit Marwan Barghuti, principal chef de la deuxième Intifada palestinienne, dans une lettre ouverte. Dans cette lettre publiée à l'occasion du 47e anniversaire de la première opération armée du Fatah, il considère « 2012 comme l'année de la résistance populaire massive face à la colonisation, l'agression, la judaïsation de Jérusalem, le siège et les barrages ». Un dirigeant du Fatah, Mahmud al-Alul, a également souhaité que cette année marque le « lancement de la résistance populaire aux violations israéliennes », lors d'un rassemblement à Ramallah à l’occasion du même anniversaire.

Les colons sionistes criminels: on les "éloigne" plutôt que de les juger

Israël a interdit à douze colons juifs de s'installer en Cisjordanie pour des durées de trois mois à un an, rapportent ce jeudi les médias et les autorités du pays. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis que de telles mesures seraient prises afin de lutter contre les violences commises contre les Palestiniens.
Dans un communiqué publié ce jeudi, l'armée israélienne indique que la police a "émis des mesures administratives de restriction" à l'encontre de douze "extrémistes juifs" et portant sur le territoire de Cisjordanie. Tsahal ajoute que ces hommes sont soupçonnés d'avoir participé à des violences contre des Palestiniens et des militaires israéliens, et que la sanction représente "une mesure préventive contre la menace des activistes dans le secteur". L'interdiction de séjour de l'un des douze hommes durera un an, les autres variant de trois à neuf mois, a précisé une porte-parole, sans donner plus de détails.
Il y a un mois, Benjamin Netanyahu avait annoncé que des sanctions administratives seraient prises en réponse à une série d'incendies volontaires commis en Cisjordanie. La plupart de ces actes de vandalisme avaient été mis au compte d'extrémistes visant à empêcher le démantèlement de colonies non autorisées par l'Etat israélien.
On compte plus d'une centaine de colonies juives en Cisjordanie, jugées illégales par la Cour internationale de justice. A ces enclaves s'ajoutent des dizaines d'avant-postes supplémentaires, construits sans autorisation de l'Etat juif.
Reuters

mercredi 4 janvier 2012

Métamorphose: Du juif à l'occupant sioniste (documentaire)

Voilà, la réalité brutale et quotidienne, ou comment un peuple érudit et humaniste s'est peu à peu transformé en peuple de geôliers, méprisant, arrogant, agressif, dominateur, assassin, prédateur, mythomane, sourd et aveugle.

http://occupiedpalestine.wordpress.com/2010/12/26/checkpoint-documentary-8-parts/

mardi 3 janvier 2012

L'occupation sioniste, c'est aussi le pillage des ressources naturelles palestiniennes

La Coalition israélienne des Femmes pour la paix qui a mis en place la base de données www.whoprofits.org qui recense les profiteurs de l’occupation israélienne, nous envoie cet état des lieux important. Merci à Chantal pour sa traduction.

"La Haute Cour de Justice israélienne légalise l’exploitation des ressources naturelles dans les Territoires Palestiniens Occupés
2011 restera gravé dans notre mémoire comme l’année au cours de laquelle le parlement israélien a intensifié sa législation antidémocratique, tandis que la Haute Cour de Justice israélienne a une fois de plus validé l’exploitation économique structurelle des Territoires Palestiniens Occupés.
Le lundi 26 décembre, la Haute Cour israélienne de Justice a rejeté une demande déposée par l’organisation Yesh Din, qui contestait la légalité de l’emploi des ressources naturelles extraites par 11 entreprises qui exploitent des carrières et des mines en Cisjordanie Occupée. Cette validation s’ajoute à l’aval que la Haute cour de justice a déjà donné pour les implantations israéliennes et le Mur de Séparation.
Les conclusions de whoprofits.org, qui ont fourni des preuves dans le cadre des poursuites contre les activités des entreprises dans les Territoires Palestiniens Occupés, ont montré que 94% des matériaux extraits par les entreprises d’exploitation des carrières et des mines, actives dans la Zone C qui est sous contrôle israélien, sont utilisés pour la vente en Israël. Les entreprises transfèrent une partie de leurs bénéfices à ’l’administration civile israélienne’ dans les TPO, qui, à son tour, facilite leurs activités. Une infime partie des matériaux est vendue aux Palestiniens. Une main en frotte une autre afin de servir les intérêts de l’occupant, contrairement au devoir d’Israël, selon le droit international humanitaire, de protéger les biens publics dans les Territoires Occupés, y compris les ressources naturelles.
Avec cette décision, le statu quo de l’exploitation économique a été légalisé et les entreprises ont obtenu l’autorisation de continuer leurs activités sans problème.
Cette décision est fondée sur de faux raisonnements. La Haute Cour, comme les entreprises qui exploitent le travail des ouvriers palestiniens, soutient que l’exploitation des carrières en Cisjordanie donne aux Palestiniens des perspectives d’emplois. Invoquant l’accord provisoire israélo-palestinien qui laisse les carrières de la zone C sous contrôle israélien, la cour a décidé que l’Autorité Palestinienne avait donné son accord pour l’exploitation des carrières.
L’invocation de l’accord provisoire est anachronique à tous les points de vue : il n’y a aucun consentement relatif à ce secteur en ce qui concerne cet accord (depuis longtemps inexistant), et même s’il y en avait, l’AP n’a pas qualité pour consentir, pour le compte de la population sous occupation, à l’exploitation des ressources naturelles et aux violations des droits humains qui en dérivent.
La Haute Cour a recommandé en fait qu’Israël n’ouvre pas de nouvelles carrières en Cisjordanie, admettant ainsi que les ressources extraites devraient être protégées de la surexploitation. Pourtant, elle n’a absolument pas reconnu que la surexploitation en faveur de l’occupant, est à l’ordre du jour depuis plus de 40 ans. La décision de la cour perpétue une situation dans laquelle les Palestiniens continuent à souffrir de l’expropriation de leurs terres, du manque d’eau et d’autres choses indispensables, tandis que l’état israélien et les entreprises privées profitent du pillage des ressources naturelles des territoires occupés, en grave violation du droit international humanitaire, des critères des droits humains internationaux et des codes de conduite des entreprises concernant la responsabilité sociale."

Pour plus de renseignements sur l’affaire et sur les entreprises, consulter notre base de données www.whoprofits.org

L’avocat israélien Michael Sfard souligne : « Exploiter les ressources naturelles d’un territoire occupé au bénéfice d’un état occupant est du pillage »

lundi 2 janvier 2012

Les non-juifs en terre sioniste enfin autorisés à commercialiser des oeufs... "non-juifs"

Pour la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël il y a 63 ans, des agriculteurs non juifs vont être autorisés à commercialiser … des œufs. Cette décision hautement stratégique a été prise en conseil des ministres, afin d’éviter des ennuis éventuels avec la Cour Suprême, rapporte le quotidien Haaretz.
En pratique, la production d’œufs et de lait pour le marché a toujours été considérée comme faisant partie de « l’agriculture sioniste », souligne le quotidien. Et étant donné qu’il n’y a pas de fondement légal à l’appui d’une discrimination aussi flagrante, une série d’obstacles règlementaires préservant le monopole « juif » ont été mises en place au fil des ans.
Au nom d’une planification pseudo-socialiste de l’agriculture, la production de lait et d’œufs requiert ainsi une autorisation préalable, jamais accordée aux fermiers israéliens ayant le tort de ne pas être classés comme juifs. Les prétextes les plus opaques sont opposés par la bureaucratie à tout agriculteur palestinien déposant un dossier : « ferme située en-dehors des zones prioritaires nationales », « contrôles vétérinaires négatifs », « preuves insuffisantes de citoyenneté israélienne », etc.
Résultat : sur les 2 milliards d’œufs produits annuellement pour le marché national, la totalité est issue des 3.000 poulaillers « juifs » homologués. Des agriculteurs du village arabe de Arb Alarmshe ont fini par déposer un recours devant la Cour Suprême, et c’est dans ce contexte que le gouvernement a annoncé que 6 d’entre eux, pas un de plus pour tout le pays, allaient recevoir une autorisation de production commerciale.

Mais pour avoir une chance de ne pas perdre d’argent, encore faudrait-il qu’ils aient droit eux aussi aux subventions accordées par le gouvernement aux producteurs. Ce qui est loin d’être acquis.