mercredi 3 août 2011

La Palestine fait la manche. Les donateurs arabes détournent pudiquement le regard.

Il est ahurissant qu'on en arrive là, lorsque cela porte sur des sommes aussi dérisoires. Si au moins les potentats arabes fermaient leur gueule!

Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a exhorté mardi les nations arabes à débloquer d’urgence les fonds promis lors d’une réunion de la Ligue arabe consacrée à la crise financière que traverse l’Autorité palestinienne.
L’Autorité palestinienne a besoin de toute urgence de 300 millions de dollars pour sortir du goulot d’étranglement et faire face à la crise financière, a déclaré M. Fayyad à la presse au Caire après la réunion, organisée à la demande du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Il a précisé que l’Autorité palestinienne n’avait reçu que 331 millions de dollars d’aide en 2011, dont 79 millions de la part de pays arabes, ainsi qu’un don supplémentaire de 30 millions de dollars de la part de l’Arabie saoudite. Les pays arabes avaient pourtant décidé que l’aide devait s’élever à 330 millions de dollars tous les six mois.
L’Autorité palestinienne redoute maintenant de ne pas pouvoir payer les salaires de ses fonctionnaires, avait prévenu le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki.
Il est devenu urgent que les pays arabes honorent leurs obligations financières, étant donné qu’il apparaît possible que l’Autorité palestinienne se révèle incapable de payer les salaires pour le mois en cours et pour le suivant, qui est celui du ramadan, avait-il insisté.
M. Fayyad avait déjà averti au début du mois que si les fonds promis n’arrivaient pas, les fonctionnaires ne recevraient que la moitié de leur salaire. Si cette crise se poursuit, le gouvernement devra prendre de nouvelles mesures d’austérité, avait-il indiqué.
Les promesses non tenues ont provoqué un manque-à-gagner de 30 millions de dollars par mois dans les caisses de l’Autorité palestinienne, et l’aide reçue jusqu’à présent n’a couvert qu’un tiers des dépenses gouvernementales, selon M. Fayyad.

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