Article de Libération
Cachez cette femme que je ne saurais voir. Sous la pression des juifs ultra-orthodoxes, les femmes sont de plus en plus rares sur les panneaux publicitaires de Jérusalem. Dernière victime : la top-model israélienne Sandy Bar. Dans toutes les autres villes du pays, elle est visible dans des poses avantageuses, présentant la collection d’hiver d’une chaîne de vêtements. Mais à dans la Ville sainte, les publicitaires ont cédé à la pression des hommes en noir : les affiches sont recentrées sur un gros plan de l’avant-bras de la mannequin.
Une organisation pour le don d’organes a également préféré faire disparaître les portraits de femmes de la mosaïque de visages qui accompagne ses publicités. Dans certains quartiers religieux de Jérusalem, les affiches représentant le beau sexe sont en effet souvent arrachées, poussant les annonceurs à l’autocensure dans une ville où un quart des habitants se définissent comme des juifs ultra-orthodoxes.
Ces dernières années, les femmes sont de plus en plus marginalisées dans cette communauté qui représente 10% de la population de l’Etat hébreu. En octobre, pendant les fêtes juives, une rue du quartier religieux de Mea Shearim, à Jérusalem, a pour la première fois été divisée en deux : un trottoir pour les hommes, l’autre pour les femmes. La Cour suprême est ensuite intervenue pour mettre fin à cette ségrégation. «L’oppression croissante des femmes par les religieux radicaux a des répercussions dans l’ensemble de la société», s’inquiète la députée de gauche (Meretz) Zehava Gal-On, militante de longue date pour les droits des femmes.
L’armée, dans laquelle les jeunes Israéliennes effectuent deux ans de service obligatoire, est particulièrement touchée en raison du nombre croissant d’officiers religieux. Les incidents se sont multipliés ces derniers mois : des cadets ont quitté un séminaire parce que des soldates y chantaient - ce qui est considéré comme impur par certains religieux radicaux -, les femmes ont été séparées des hommes lors de plusieurs cérémonies militaires et des officiers religieux ont demandé que les soldates ne soient plus intégrées dans les unités de combat mixtes. Plusieurs généraux à la retraite se sont également inquiétés, dans une lettre ouverte au chef d’état-major, de «discriminations […] contraires aux valeurs fondamentales de la société israélienne».
Entre 2007 et 2011, l’Etat hébreu est passé de la 36e à la 55e position du Global Gender Gap Index, publié par le Forum économique mondial, qui mesure les différentiels hommes-femmes dans 135 pays. Cette année, l’Etat hébreu se classe derrière la Mongolie, le Kirghizistan et la Namibie.
Vous feriez mieux de vous informer avant de dire n'importe quoi. Pour information, ces gens dont vous parlez ne sont absolument pas des Sionistes, bien au contraire, Meah Shearim est le bastion des communautés Haredim antisionistes. Vous luttez contre la désinformation, mais vous mêmes en faites. Deuxièmement, je ne sais pas d'où vous tenez vos informations, mais ce n'était pas la première fois que les rues de Meah Shearim étaient coupées en deux, comme vous dites. Cela avait déjà eut lieu l'an passé et il y a deux ans. La Cour Suprême De l'Etat Sioniste a décidé que ce serait la dernière fois qu'une telle chose devait se produire. Mais l'an passé, ils avaient dit la même chose. Les habitants de Meah Shearim, ne reconnaissant pas l'Etat Sioniste, ne se pliera certainement pas à cette injonction. Nous verrons l'an prochain...
RépondreSupprimerJacob Cohen utilise la technique du microscope selectif. Il grossit exagerement un caprice de juifs-orthodoxes ultra minoritaires pour essayer de deformer l'image de l'Etat d'Israel: un Etat juif (modere) et democratique.
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