NICE et les sanglots de l’Homme Blanc
Si on prend comme référence les 5 derniers siècles, l’Homme
Blanc est à l’origine de 90% des massacres de grande envergure perpétrés sur
terre, des guerres coloniales, des guerres civiles (entre peuples de même
civilisation), des guerres d’extermination, des campagnes de
« pacification », de déracinement, d’appropriation, de confiscation,
de domination.
Bref l’Homme Blanc, en même temps qu’il évoluait sur les
plans culturel, philosophique, scientifique, littéraire, musical, politique,
s’était arrogé le droit exorbitant de dominer les autres civilisations par tous
les moyens à sa disposition, étant entendu que les « valeurs » dont
il était fier ne valaient pas pour les indigènes (terme générique pour désigner
les autres, les inférieurs, les non-blancs).
La distribution des rôles était ainsi établie. L’Homme Blanc
était noble et généreux. L’indigène qui résistait était un être nuisible à
exterminer.
Le monde arabe en a pâti terriblement. Voici juste 2 petits
exemples de cette pénétration civilisatrice en Algérie. La sauvagerie et
l’inhumanité ne sont pas là où on pense.
Dans la nuit du 6 au 7 avril 1832, la tribu des Ouffia fut
exterminée près d’El-Harrach (Maison-Carrée) par le gouvernement du duc de
Rovigo. A ce moment, Pellissier de Reynaud affirmait : « Tout ce
qui vivait fut voué à la mort ; tout ce qui pouvait être pris fut enlevé, on ne
fit aucune distinction d'âge ni de sexe. Cependant l'humanité d'un petit nombre
d'officiers sauva quelques femmes et quelques enfants. En revenant de cette
funeste expédition, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de
leurs lances et une d'elles servie, dit-on, à un horrible festin. »
En 1844, le général Cavaignac procéda à l’enfumage de la tribu des Sbéahs pour obtenir leur reddition. Décrivant cette « opération », le général Canrobert écrivait : « On pétarada l'entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l'entrée de la grotte, demandant l'aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaient morts. » (2)
En 1844, le général Cavaignac procéda à l’enfumage de la tribu des Sbéahs pour obtenir leur reddition. Décrivant cette « opération », le général Canrobert écrivait : « On pétarada l'entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l'entrée de la grotte, demandant l'aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaient morts. » (2)
Il y eut par la suite quelques « péripéties »
entraînant quelques centaines de milliers de morts (dont le massacre de Sétif,
la pacification du Rif, la nuit des longs couteaux du 17 octobre 1961 à Paris,
etc.) Le propre avec les indigènes, c’est qu’il n’est pas nécessaire ni utile
ni souhaitable d’en connaître le chiffre exact. La vie humaine n’a pas la même
valeur.
L’inconscient collectif arabe en est resté marqué. Ajoutez-y
la Palestine, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’interventionnisme dans les affaires
internes et la manipulation des « dirigeants » arabes, la création
magique de ces groupes islamistes qui sèment le chaos, et vous obtenez un
cocktail explosif.
Evidemment, l’Homme Blanc refuse de voir le moindre rapport
entre son histoire sanguinaire et certaines réactions épidermiques. Il ne voit
qu’une sauvagerie inhumaine viscérale quasi atavique chez l’Arabe, l’indigène,
le monstre.
Pendant la bonne guerre d’Algérie qui faisait
quasi-consensus en France, un officier « interroge » un responsable
du FLN. « Quand même ! Placer des couffins avec des bombes dans des
cafés ! Quelle inhumanité ! » Ce à quoi le prisonnier algérien
répondit : « On fait un échange. Donnez-nous vos hélicoptères et on
vous donne nos couffins ».
Un quotidien a titré ce matin à propos de Nice :
« C’étaient des enfants ». Certes, mais quand l’Amérique a laissé
crever 500 000 (oui, un demi-million) enfants irakiens à cause de l’embargo,
cela n’avait pas ébranlé les consciences.
Sauf que chez l’Arabe s’est développé un sentiment de haine,
mêlé d’impuissance et de désir de vengeance. Chez lui il n’a que ressentiment.
En France, il macère dans son statut d’indésirable. Les conditions préparent le
pétage de plomb. Le « terrorisme » est l’arme du pauvre bougre.
L’aveuglement de l’Homme Blanc peut paraître sidérant, mais
il s’inscrit de fait dans une logique de conflit de civilisation que nous
impose l’Empire. L’Amérique ne peut se développer que dans une guerre
perpétuelle et face à un ennemi irréductible. Les dirigeants sionistes
apportent la démonstration que décidément la coexistence avec les Arabes est partout
impossible. Dans un grand élan de sollicitude désintéressée, ils offrent même à
l’Occident de partager leur savoir-faire et aux pays arabes modérés leur
« protection ».
Malheureusement on ne peut pas attendre de notre classe
politique ni des médias qui la servent une analyse et un sursaut lucides. C’est
plutôt à une « guerre permanente » qu’ils nous préparent.