Après l’assassinat de Samurl Paty, l’enseignant qui avait voulu lancer le débat sur la liberté d’expression en s’appuyant sur les caricatures du Prophète Mohamed par Charlie-Hebdo, le gouvernement français a proposé une loi « confortant le respect des principes de la République et de lutte contre le séparatisme », plus connue comme loi sur le séparatisme.
Un premier vote a eu lieu le 16 février à l’Assemblée Nationale. Le projet adopté a été envoyé au Sénat, dominé par la Droite classique, qui a voté le 12 avril un texte plus répressif, visant à interdire le port du voile, ou tout autre signe religieux ostensible, pour les parents accompagnant les sorties scolaires et lors des compétitions sportives nationales, ainsi que le burkini à la piscine. Seront aussi interdits l'exercice du culte dans l'enceinte des établissements publics d'enseignement supérieur, ainsi que le port du voile par les mineures.
Lorsque le texte reviendra à l’Assemblée Nationale, qui a juridiquement le dernier mot, les amendements des sénateurs seront probablement rejetés. Mais la future loi marque un tournant répressif inscrit dans la loi contre les musulmans.
L’accusation de « séparatisme » n’est pas anodine. On reproche aux musulmans, ni plus ni moins, que de vouloir se séparer de la République, de s’affranchir de ses lois, de créer des zones autonomes qui contesteront le pouvoir central préludes à la guerre civile.
C’est un plan ourdi de longue date. Il avait été configuré en 2002 avec la publication d’un ouvrage collectif « Les territoires perdus de la République – antisémitisme, racisme et sexisme en milieu scolaire » sous la direction de Georges Bensoussan et réunissant la fine fleur des islamophobes.
Le titre annonçait la couleur. Dans ces quartiers en sécession, régnaient les pires saloperies que l’humanisme devait réprouver.
Mais il serait intéressant de s’arrêter sur l’auteur. Georges Bensoussan est un historien juif d’origine marocaine. Tous ses engagements historiques et intellectuels vont dans le sens d’une défense inconditionnelle d’Israël et de l’exploitation de la Shoah aux fins de sublimer le sionisme et d’en interdire toute critique. On peut affirmer sans risque qu’il présente toutes les caractéristiques pour en faire un « sayan », c’est-à-dire un juif de la diaspora qui par patriotisme sioniste accepte de collaborer avec le Mossad.
Les « sayanim » français – on peut estimer leur nombre entre 4000 et 5000 en France - ont été mobilisés dès les années 80 pour pourrir la vie des musulmans de France, et les empêcher d’occuper des places stratégiques, notamment dans les médias ou tous autres secteurs porteurs d’influence, afin que le pays reste un bastion de l’Occident allié d’Israël.
Ces collaborateurs du Mossad ont eu l’occasion de mettre en œuvre leur politique en 1983 suite à la « marche des beurs » qui avait mobilisé des dizaines de milliers de jeunes Maghrébins affirmant leur volonté d’intégration sur des bases égalitaires. Bernard-Henri Lévy et d’autres acolytes de même acabit avaient alors lancé SOS Racisme, une organisation à leur dévotion, une quasi-filiale de l’Union des étudiants juifs de France (un nid de sayanim), devenue grâce à leur influence l’interlocutrice privilégiée des médias et des pouvoirs public, pour détourner la jeunesse maghrébine des vrais combats.
Depuis, au nom d’un sacro-saint principe de la laïcité poussé à l’extrême, jamais appliqué sur les dérives intégristes de certains groupes juifs, l’establishment français et à sa tête le président de la République, qui se rend chaque année au dîner du CRIF pour recevoir ses instructions et les blâmes éventuels, s’acharne à humilier les musulmans et à leur faire sentir qu’ils sont à peine tolérés sur le sol français.
Cette semaine, la ministre Marlène Schiappa a lancé les « états généraux de la laïcité, pour couvrir le harcèlement des musulmans d’un voile progressiste. Pour Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre socialiste, la notion de laïcité est «instrumentalisée par l’extrême droite, par la droite, puis aujourd’hui, par ce gouvernement». Selon elle, les «forces politiques» qui l’instrumentalisent sont de plus en plus nombreuses et donnent l’impression qu’elle n’est «convoquée régulièrement que pour exclure une religion, et en l’occurrence, l’islam».
Les lois sur le voile ou les institutions musulmanes sont inspirées par les influenceurs du lobby judéo-sioniste. Les débats médiatiques sur l’islam ou les musulmans sont dirigés uniquement par des juifs dont les inclinations sionistes sont connues. Ce Lobby a imposé le débile Chalgoumi comme interlocuteur des musulmans de France vis-à-vis des médias et des autorités, laissant dans l’ombre des milliers d’intellectuels qui pourraient donner une image moderne et rationnelle. Les musulmans se font insulter à gogo. Philippe Tesson avait déclaré à la télé : « Ce sont les musulmans qui amènent la merde en France ». Aucune réaction. Imaginez un journaliste disant cela des juifs. Elisabeth Badinter affirme son droit d’être islamophobe. Quant à Charlie-Hebdo, son tournant islamophobe a été lancé par Philippe Val, un intime de BHL, qui avait reçu la direction de France-Inter pour son militantisme sioniste et sa haine de l’islam. La palme revient au magazine Causeur animé par la judéo-sioniste Elisabeth Lévy, et qui a réussi à embarquer une partie de la droite française dans sa croisade islamophobe, prétendument pour défendre l’identité française.
Ce sont ces liens entre une islamophobie croissante et les manipulations par le lobby judéo-sioniste qui semblent échapper à tous, ou en tout cas que personne ne veut relever, même par ceux qui en sont les victimes directes. Le fait d’en parler ouvertement m’a fait passer dans le camp des « complotistes » infréquentables, et j’ai aggravé mon cas en ayant collaboré un temps avec Soral et Dieudonné. C’est dire à quel point les lignes rouges fixées par ce lobby terrorisent le monde.
Et même si on ne déborde pas sur ces aspects controversés, comment expliquer le peu de combativité des Maghrébins de France ? Le rouleau compresseur de l’islamophobie semble irrésistible. Après tout, ils sont déjà quelques millions dont plusieurs dizaines de milliers d’avocats, d’universitaires, d’ingénieurs, de médecins, d’enseignants, etc. Il y a les raisons habituelles : divisions par pays, par régions, par culture, par ethnie, par classes sociales, par croyances, etc. Contrairement à la communauté juive qui est soudée pour l’objectif ultime et dans l’intérêt supérieur.
Mais il y autre chose. Les Maghrébins – j’en suis un et je l’ai vécu dans ma chair et dans mon esprit – n’ont pas réussi à se débarrasser totalement de ce que Albert Memmi avait défini comme le « complexe du colonisé ». Il est vrai aussi que les discriminations de toutes sortes – sans compter les bavures policières – pendant des décennies ne leur ont pas facilité la tâche.
Ce « complexe » fait qu’ils ont intégré, pour résumer, cette double affirmation de Manuel Valls. « Les juifs doivent être fiers de porter la kippa en France » et « les femmes qui portent le voile doivent le faire avec réserve et discrétion ».
Contrairement aux juifs de France qui montrent un esprit revendicatif public et exigeant, les Maghrébins, surtout la classe moyenne intellectuellement intégrée, cherchent à ne pas se faire remarquer, à ne pas trop revendiquer, à ne pas marquer publiquement les attaches communautaires, et surtout, la honte suprême, à ne marquer aucune proximité avec des associations qui lèvent l’étendard de la révolte et de la fierté musulmanes. Je cite en exemple le CCIF et la Ligue de défense judiciaire des musulmans de Karim Achoui. On peut ne pas partager certaines opinions ou attitudes, mais se détourner de ceux qui osent me paraît une marque de faiblesse, voire de lâcheté.
Je vous raconte l’épisode de la « jupe longue ». Quelques filles maghrébines, à défaut de porter le voile à l’école, ont eu l’idée de porter une jupe longue. Elles ont été convoquées par la direction, menacées de mise à pied et d’exclusion en cas de récidive, car la jupe longue, si elle n’est pas interdite par le règlement, constitue un vêtement à connotation religieuse marquée. J’avais alors lancé sur les réseaux sociaux, dans des vidéos et des conférences – il y a 5/6 ans j’étais très actif dans ce domaine et assez suivi – l’idée d’une journée de la jupe longue. Faire une campagne massive et le jour J des milliers d’élèves maghrébines seraient allées à l’école en jupe longue. Qu’auraient fait les directions d’enseignement ? Avec menaces de saisir partout les juridictions administratives françaises et même européennes. On n’exigeait que l’application du droit. Et cela aurait été un message fort envoyé au gouvernement et au CRIF que la soumission des Maghrébins, c’était fini. Malheureusement cette action, à ma connaissance, n’a jamais eu lieu.
Le grand initiateur de la dialectique l’avait spécifié ainsi : Le maître n’existe que par l’esclave. Supprimez l’esclave et vous supprimez le maître.
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