Le gouvernement israélien a décidé le 18 août de libérer 200 prisonniers palestiniens, comme "geste de bonne volonté" et pour "aider Mahmoud Abbas". C'est une belle opération de manipulation médiatique.
Parmi ces prisonniers seuls 2 ont "du sang sur les mains" selon la terminologie de l'occupant. On sait que tout occupant qualifie les résistants de "terroristes".
Cela veut dire aussi que 198 prisonniers n'ont à se reprocher que des activités politiques de résistance à l'occupation. Israël gardant dans ses geôles 11 000 prisonniers, c'est comme si un occupant en France détenait 200 000 prisonniers politiques.
Par ailleurs rien n'empêchera dans les prochains jours les forces d'occupation d'entrer dans les villes palestiniennes et d'arrêter des dizaines de militants pour "raisons de sécurité". Ainsi les prisons israéliennes ne se vident jamais.
Enfin sachez que "la seule démocratie de la région" utilise la "détention administrative", héritée du colonisateur britannique et qui permet d'arrêter et de détenir indéfiniment toute personne pour raisons de sécurité, sans procès, sans jugement, sans avocat, sans visite.
Cette opération de libération n'est donc que de la poudre aux yeux qui occulte pendant plusieurs semaines le vrai problème, à savoir la poursuite inexorable de l'occupation et de la colonisation qui ruinent toute chance de paix.
Ainsi va la pax israéliana.