mercredi 13 janvier 2010

Jean-Luc Allouche de Libération

M. Allouche est l'envoyé spécial de Libé en Israël depuis quelques années. Il vient d'écrire un livre sur ses expériences israélienne et palestinienne.
Rappelons tout d'abord qu'il a remplacé en 2002 une certaine Schwartzbrot (j'espère avoir écrit correctement son nom) qui n'avait pas cessé d'écrire des articles critiques sur l'occupation et la répression qui s'abattait sur les Palestiniens. Son renvoi (ou changement d'affectation) avait d'ailleurs suscité de nombreux satisfecits dans les médias juifs français. Ceci ne doit rien à voir avec le fait que l'actionnaire principal de Libé est un certain baron de Rotschild et qu'un actionnaire minoritaire (et membre su conseil de surveillance) est un certain BHL. Il vaut mieux le souligner pour éviter tout amalgame que des esprits malintentionnés et primaires pourraient faire.
M. Allouche a donné une interview aujourd'hui à RCJ (94.8). Je voudrais relever un point intéressant. Les Israéliens avaient lontemps considéré comme légitime l'appui international dont ils avaient bénéficié, et même de la gauche française. Hélas, les temps ont changé. Malgré la propagande, l'occupation et ses exactions ont fini par compromettre ce soutien. La réalité des tanks, des tirs à vue, des destructions de maisons, des barrages, ont montré de quel côté se trouvent le droit et le justice.
Mais les sionistes ne l'entendent pas de cette oreille. Et M. Allouche fait mine de parler de 2 belligérants qui ont du mal à se comprendre et à trouver une solution. Bref, renvoyer les belligérants dos-à-dos. Peut-être ne sait-il pas qu'il y a un occupant et un occupé? Un pays qui viole depuis 50 ans le droit international, dominant une population soumise, contrôlée, affamée, dépossédée, humiliée, torturée, assassinée? N'est-ce pas cela lorsqu'il se moque de ces envoyés spéciaux qui ne connaissent rien (alors que lui...) et ont une sympathie pour les Palestiniens?
Je voudrais finir sur une réaction typique des partisans d'Israël lorsque, saisis par un reste d'honnêteté, s'en tirent par une pirouette "euphémisante". Un exemple nous vient de Finkelkraut pour montrer son "opposition" à la colonisation. Il disait: "Israël n'a pas vocation à occuper d'autres territoires". M. Allouche, parlant du temps où jusqu'à 200 000 Palestiniens allaient travailler en Israël et donc connaissaient d'autres Israéliens dans leut quotidienneté, dit qu'aujourd'hui, les Palestiniens ne connaissent des Israéliens que les soldats et les colons "qui se montrent parfois un peu insolents" (n'est-il pas?)
Dommage, si la situation n'était pas tragique, on aurait apprécié ce bon mot.
Jacob Cohen
yacobous@yahoo.fr
Dernier roman: Le Printemps des Sayanim, éditions l'Harmattan

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