samedi 30 avril 2016

CONFESSIONS D'UN SAYAN

CONFESSIONS D'UN SAYAN:
Disponible chez Kontre Kulture
Sayan : juif sioniste collaborant avec le Mossad dans le cadre de son activité professionnelle
Divorcé après plus de vingt ans d’un mariage terne, Adrien, juif athée indifférent au sionisme, rencontre la voluptueuse Jacqueline qui lui fait découvrir à cinquante ans les joies du sexe libéré. Mais avec elle il découvre aussi le plaisir subtil que donne la fréquentation du petit cercle d’initiés qui veillent dans les coulisses aux intérêts d’Israël. Entré par la petite porte, sollicité pour ses talents de plume, il goûte rapidement aux retombées de cet activisme tribal : il sait qu’il ne sera pas concerné par le plan social qui menace une partie des journalistes du célèbre journal de gauche pour lequel il travaille. Amour, pouvoir, voyages, une nouvelle vie s’offre à lui. Mais, passé le premier émerveillement pour ce monde de complicité et de soutien communautaires, il s’interroge. Sa place est-elle vraiment là ? Est-il prêt à perdre ses amis de toujours qui ne comprendront pas son engagement ? Est-il capable de vivre scindé en deux, entre ses nouvelles relations et ses anciens copains ? Et puis, Naïma, jeune beurette qui lui sourit si chaleureusement, est bien attirante…

vendredi 22 avril 2016

DAESH



Que pensez-vous de daech ?
(Extrait d'une interview au quotidien Al-Massae)

DAESH. Le mot à lui seul représente l'aboutissement d’un complot mené de main de maître. Quelle maestria!  On pourrait le qualifier de complot américano-sioniste, c’est-à-dire lorsque les Américains et les Israéliens sont devenus de véritables alliés dans la région à partir des années 70 pour la modeler en fonction de leurs intérêts stratégiques.
Ou comment on a réduit la Nation arabe qui rêvait à l'aube de son indépendance d'unité, de progrès, d'éducation, de liberté, à des entités divisées, ravagées, humiliées, menacées, déstabilisées.
Rappelons-nous: Dans les années 50, les pays arabes voulaient entrer de plain-pied dans le monde moderne. Toutes leurs aspirations allaient vers l'instruction, le développement économique et l'échange culturel. Nasser se moquait ouvertement du voile et Bourguiba des contraintes du ramadan. Regardez les publics arabes de ces années aux concerts d’Oum Kalthoum.
La guerre de 1967 a modifié la donne. Le monde arabe brisé et humilié, l'alliance américano-sioniste a décidé de l'achever. Dès les années 80, a commencé à germer dans les cercles géostratégiques la conviction qu'il fallait détruire les Etats arabes forts, comme l'Irak, la Syrie et la libye, pour les transformer en champs de batailles interethniques, en y ajoutant une pincée d’islamistes.
Parmi ces forces déstabilisatrices, Daesh ou autres organisations du même type, financées et formées par des monarchies dont la seule politique se résume aujourd'hui à se perpétuer en conservant les avantages acquis tout en pillant leurs pays, pour le compte de leurs maîtres.
Simple question de bon sens logistique. Comment des forces de dizaines de milliers de combattants peuvent se mouvoir librement sur des colonnes de Honda dans des zones désertiques sur des millions de kilomètres carrés sans la protection des forces aériennes ou satellitaires de l'Amérique et d'Israël? Ehud Barak, ancien chef d'état-major et 1er ministre d'Israël avait déclaré il y a quelques mois, dans un accès de franchise, qu'on pouvait éliminer Daesh en 3 ou 4 jours. Déclaration étrangement très peu relevée.
Un autre avantage de cette créature magique : Faire peser une menace sur les autres pays, Maroc, Algérie, Egypte, etc. qui pourraient avoir des velléités de résistance. On pourrait leur envoyer un « daesh » local qui les ferait exploser.
Et puis le bouquet sur le plan idéologique et civilisationnel. Grâce à Daesh, le monde musulman est retourné à ses vraies origines, c’est-à-dire à la barbarie. Les musulmans en Europe et ailleurs sont tenus de se justifier, de raser les murs, de faire profil bas, de se soumettre. Netanyahou assimile même les Palestiniens aux djihadistes et leur combat au terrorisme. Il offre généreusement sa collaboration à une Europe meurtrie pour lui montrer comment assurer sa sécurité.
Le choc des civilisations a offert son verdict. La Barbarie islamique vaincue par la suprématie judéo-chrétienne. 

jeudi 21 avril 2016

En quoi le monde arabe s'est soumis à Israël?



En quoi le monde arabe s'est soumis à Israël? 
(extrait d'une interview au quotidien Al-Masse)
En 1948, le monde arabe était vent debout contre la partition de la Palestine et la création d’un Etat juif, considéré alors comme un élément étranger, inassimilable, incompatible avec l’idée d’une nation arabe homogène. Il ne s’agissait pas de combattre les juifs en tant que tels. Tous les pays arabes de l’époque avaient de fortes minorités juives qui vivaient plus ou moins en harmonie et qui ne souhaitaient pas vivre dans en Etat juif.
Et malgré leur faiblesse économique et militaire due à leur indépendance très récente, les Etats arabes se sont lancés dans un conflit dont ils n’avaient pas mesuré l’ampleur et la capacité de l’ennemi. Malgré cette première défaite, les Etats arabes ont formé la Ligue arabe avec pour objectif la libération de la Palestine. Ils avaient alors établi une liste de toutes les Compagnies qui travaillaient avec Israël pour les boycotter. A l’époque on ne disait même pas Israël mais « l’entité sioniste ».
Quelques guerres plus tard, non seulement le fait accompli sioniste n’est plus remis en cause, c’est-à-dire le partage de 1948, mais même les conquêtes territoriales de 1967 sont implicitement acceptées. Si on excepte quelques rodomontades verbales dont les Arabes sont friands. Prenez Al-Qods ! Après la guerre de 1967 et les premières annexions israéliennes, le monde arabe et musulman a créé une organisation pour défendre la Jérusalem arabe. Résultat ? 250 000 colons juifs s’y sont installées. Des juifs américains achètent à prix d’or toute parcelle arabe pour la judaïser. Aucun millionnaire arabe n’a jamais osé mettre du fric pour combattre la mainmise juive. Aucun pays arabe n’a jamais osé ouvrir une ambassade à Ramallah et exiger l’application de la Convention de Vienne sur le personnel diplomatique pour y entrer et sortir librement avec le bagage diplomatique. Aucun régime arabe n’a jamais tenté de briser le blocus de Gaza, sauf la Turquie.
La Ligue arabe s’est humiliée à offrir une paix totale à Israël en 2002 en échange d’un retour aux frontières de juin 1967, ce qui avait suscité les ricanements d’un Ariel Sharon plus conquérant que jamais. Ce qui reste de la Palestine est inexorablement grignoté avec probablement le « lâche soulagement » (formule utilisée après les accords de Munich de 1938) des régimes arabes qui ne veulent plus en entendre parler. Que Mahmoud Abbas signe pour un Bantoustan et tout le monde sera content.
Petit à petit, le monde arabe normalise ses relations avec Israël en même temps que disparaît la Palestine. Le régime sioniste est devenu le protecteur, le « parrain », des monarchies du Golfe face à la « menace » iranienne. Le monde arabe a accepté de jouer en « 2ème division » par rapport à Israël. Sur les plans militaire, technologique, économique, scientifique, informatique. Après la destruction de la centrale nucléaire civile d’Irak, aucun autre pays arabe n’a osé relever le défi.
Et je finirai par cette histoire. Au début des années 60, qui a vu le lancement de l’industrie spatiale, le département de physique d’une université libanaise s’est lancé de manière artisanale dans cette entreprise, en bricolant avec les moyens du bord. Sauf que ils sont arrivés après plusieurs recherches à envoyer une fusée pas loin de Chypre ; et ils envisageaient de mettre un petit satellite dans la prochaine fusée. Mais « diverses pressions » les ont amené à tout arrêter. Et c’est ainsi que prit fin une prometteuse industrie spatiale arabe.

mardi 19 avril 2016

COMMENT EXPLIQUER LA SOUMISSION DES PALESTINIENS ?



COMMENT EXPLIQUER LA SOUMISSION DES PALESTINIENS A ISRAEL ?
(Extrait d'une interview au quotidien Al-Massae)
Tout a commencé avec la décision de Yasser Arafat de négocier les accords d’Oslo avec Israël. Le régime sioniste se trouvait dans une situation dramatique vers 1990. La 1ère intifada a révélé un régime d’occupation brutale et la volonté d’un peuple de s’en libérer. Le contraste était patent. Israël allait à la catastrophe.
C’est alors que le 1er ministre Rabin a eu un coup de génie. Il faut reconnaître aux sionistes une capacité de manipulation hors du commun. Négocier avec les dirigeants locaux de l’intifada signifiait abandonner la Cisjordanie et permettre la création d’un vrai Etat palestinien.
Alors Rabin a dit (propos rapportés par Yéhouda Lancry, ambassadeur israélien à Paris d’origine marocaine) « On va sortir Arafat de son trou et il fera ce qu’on lui dira de faire ». A l’époque, Arafat n’existait plus politiquement parlant. Exilé et oublié à Tunis. Or tout homme politique de cette envergure a besoin de laisser son empreinte dans l’Histoire. Et Arafat a négocié et a accepté toutes les conditions israéliennes. Aucune mention de Jérusalem ni d’un futur Etat palestinien. En plus, Arafat a cédé 60% de la Cisjordanie sous totale souveraineté israélienne.
Les accords d’Oslo ont ainsi créé la fiction d’un futur Etat palestinien qui ne verra jamais le jour pendant que le nombre des colons sionistes est passé de 150 000 à 650 000. Les forces « palestiniennes » assurent la sécurité pour Israël. On négocie de temps en temps. On vit sur une illusion savamment entretenue par le monde entier et même par les Etats arabes qu’on se dirige vers une solution à 2 Etats.
Mais pourquoi les Palestiniens ne réagissent pas, une fois qu’ils se rendent comptent qu’ils se font avoir ? Cela fait 23 ans que les Palestiniens « négocient ». Ils savent pourtant qu’Israël ne lâchera jamais sur Jérusalem, ni la souveraineté sur le Jourdain, et ne ramènera aucun colon. Les Palestiniens assistent impuissants aux arrestations, aux destructions, aux expulsions, aux violations des accords, à l’étouffement de leur économie, à leurs humiliations, et pourtant ils collaborent.
J’y vois 3 raisons :
1. La nature humaine étant ce qu’elle est, Israël a trouvé des Palestiniens qui acceptent de collaborer en échange de divers avantages. En Cisjordanie, il existe une « nomenklatura » qui peut tourner autour de 5000 personnes. Responsables politiques, militaires, sécuritaires, économiques, universitaires, médiatiques, diplomatiques, etc. Ces personnes ont des salaires qui peuvent aller jusqu’à 20 000 dollars par mois. Ils ont un document spécial délivré par l’occupant qui leur permet de se déplacer sans passer par les barrages. Ils peuvent voyager à l’étranger et revenir sans problème. Leurs enfants vont étudier à l’étranger. Tout ce qu’on leur demande pour garder ces avantages c’est de dire qu’ils croient aux accords d’Oslo et qu’ils sont contre la « violence ».
2. Le Mossad doit posséder des dossiers sur la plupart des responsables palestiniens. Corruptions, comptes à l’étranger, relations sexuelles. Si un responsable fait le malin, on sort le dossier et on détruit sa vie. Un exemple « amusant ». Mahmoud Abbas aurait fait un doctorat « négationniste » dans les années 70 selon les juifs. De temps en temps les médias juifs le rappellent mais sans plus. Si Abbas dénonce les accords d’Oslo, une campagne mondiale (et on connaît la puissance des juifs) sera lancée sur ses propos « négationnistes » condamnables par la loi. En 24 heures, le personnage devient l’ennemi public mondial Numéro 1 et il risque même de passer devant la Cour pénale internationale.
3. Il n’est pas exclu que le Mossad utilise des menaces directes. On va voir Saeb Arekat (c’est un exemple mais ce Monsieur est d’un « pacifisme » exemplaire) et on lui dit : « Monsieur, votre fils habite à Washington, à telle adresse, et il envoie ses 2 enfants à telle école, n’est-ce pas ? Ce serait tellement bête qu’il leur arrive un « accident » ! Connaissant les méthodes du Mossad, que fait Saeb Arekat ? Il « négocie ».